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Introduction: 

Dans la dimension «capital humain», le Luxembourg occupe la 6e place dans l’édition 2022 de l’indice relatif à l’économie et à la société numériques (DESI). Le pays se situe au-dessus de la moyenne de l’UE pour les trois indicateurs relatifs à la culture numérique. La proportion de spécialistes et de diplômés en TIC dans le pays est supérieure à la moyenne de l’UE, mais il subsiste une pénurie de spécialistes des TIC, ce qui pourrait entraver la numérisation de l’économie luxembourgeoise. Au Luxembourg, 64 % des 16-74 ans possèdent au moins des compétences numériques de base, contre 54 % en moyenne dans l’UE. Les personnes au Luxembourg obtiennent également une note supérieure à la moyenne de l’UE en ce qui concerne les «compétences numériques supérieures à la base» et «au moins les compétences de base en matière de création de contenu numérique». Le pays fait état d’une augmentation de la part des spécialistes des TIC en pourcentage de l’emploi total et, à cet égard, elle est nettement supérieure à la moyenne de l’UE (respectivement 6,3 % et 4,3 %). Près de 20 % des spécialistes des TIC sont des femmes, soit un peu plus que la moyenne de l’UE (19 %), ce qui traduit une forte augmentation de quatre points de pourcentage depuis 2019. La part des entreprises dispensant une formation aux TIC à leurs employés a considérablement diminué, passant de 27 % en 2019 à 21 % en 2020, ce qui reste légèrement supérieur à la moyenne de l’UE (20 %). La part des diplômés en TIC dans l’ensemble des diplômés a augmenté en 2020 par rapport à l’année précédente et reste supérieure à la moyenne de l’UE (respectivement 6,4 % et 3,9 %). 

Le ministère de la numérisation a publié l’étude intitulée «Digital Inclusion. Identification des facteurs à l’origine de la fracture numérique", qui est l’une des initiatives prévues dans le plan national pour l’inclusion numérique. L’étude indique qu’en 2022, 1,5 % des résidents interrogés n’avaient jamais utilisé l’internet et que 0,5 % l’avaient utilisé il y a plus de trois mois. Les 2 % de résidents qui n’utilisent pas l’internet ou à peine le sont principalement des femmes, des personnes âgées de 50 ans et plus ou des personnes ayant un niveau d’éducation inférieur. 

L’étude recense 3 groupes d’internautes: les utilisateurs lourds d’internet (32 %), les utilisateurs moyens (40 %) et les utilisateurs peu nombreux (28 %). Dans le groupe des «utilisateurs faibles»: 

  • 20 % d’entre eux ressentent un niveau élevé de stress du fait de l’utilisation de l’internet (contre 14 % dans la population interrogée); 

  • 24 % estiment que l’internet complique la vie (contre 14 % dans la population interrogée); 

  • 60 % sont préoccupés par le fait que certains services administratifs ne sont disponibles qu’en ligne (contre 43 % dans la population interrogée), 

  • 55 % déclarent ne pas utiliser l’internet de manière autonome (contre 42 % dans la population étudiée). 

La plateforme pour les compétences et les emplois numériques au Luxembourg est le «guichet unique» pour toutes les formations et informations sur les compétences et les possibilités numériques au Luxembourg. Il a été lancé en 2017 par des efforts conjoints de plusieurs ministères nationaux et en collaboration avec la Commission européenne afin de partager et de promouvoir des initiatives en matière de compétences numériques afin d’encourager la mise en relation, de soutenir la croissance et d’accroître la sensibilisation. Parmi les membres de la coalition figurent des institutions gouvernementales, ainsi que des entreprises des technologies de l’information et de la communication, des sociétés de conseil internationales et des organisations non gouvernementales participant à des activités de formation aux compétences numériques et d’employabilité. Depuis 2019, WIDE, Women in Digital Empowerment Luxembourg, est un partenaire de coordination de la coalition. 

Vue d’ensemble des stratégies nationales et des initiatives nationales 

Stratégies de l’État 

Le plan d’action national luxembourgeois en faveur de l’inclusion numérique 2021 présente l’approche concertée pour relever des défis variés et multiples (Quelles sont les priorités en matière d’inclusion numérique? Quelles solutions pourraient être mises en place) ainsi que les leviers stratégiques. Le gouvernement a élaboré ce plan d’action pour promouvoir l’inclusion de tous les citoyens dans la transformation numérique en cours afin de lutter contre les effets négatifs de la fracture numérique sur la société. Le ministère de la numérisation dirige un groupe de travail interministériel qui analyse différents aspects de l’inclusion numérique et met en œuvre des actions coordonnées pour répondre aux besoins recensés. En outre, afin de garantir une prise en compte exhaustive des défis posés par l’inclusion numérique et la fourniture de solutions appropriées, le ministère de la numérisation a sollicité la contribution d’un large éventail de parties prenantes non gouvernementales actives dans ce domaine. 

La stratégie 5G pour le Luxembourg définit le cadre général du déploiement du réseau 5G. Depuis l’introduction de la stratégie, le département des médias, de la connectivité et de la politique numérique (SMC) et l’initiative «Digital Luxembourg» du gouvernement se sont activement engagés à promouvoir et à promouvoir des solutions et des actions innovantes en matière de 5G à plusieurs niveaux. Cet engagement est démontré par les appels à projets I et II, dans lesquels les projets 5G retenus ont bénéficié d’un soutien financier de la part du CSS. La stratégie a contribué à établir un cadre pour l’attribution du spectre et la facilitation globale du déploiement de la 5G au niveau national. La stratégie complète et la documentation de référence y afférente sont disponibles sur la plateforme «Digital Luxembourg». 

Des initiatives nationales 

Leplan pour la reprise et la résilience du Luxembourg prévoit une part numérique de 31,6 % contribuant au développement des compétences en investissant 6,5 millions d’euros dans deux programmes de formation professionnelle, «Compétences numériques» et «Futureskills», qui visent à développer les compétences numériques et managériales des demandeurs d’emploi. En outre, le plan comprend la réforme «Skillsdsch» visant à concevoir des programmes de formation pour les profils d’emploi les plus prospectifs. Le registre numérique unique pour les professions de santé et la réforme redéfinissant les compétences, les devoirs et les responsabilités des professionnels de la santé aideront à prévoir les pénuries de professionnels de la santé. Le plan prévoit également des investissements d’un montant de 12,7 millions d’euros dans la modernisation de l’administration publique et la numérisation des services publics afin que les citoyens et les entreprises puissent accéder plus facilement à ces services. 

Le plan pour la reprise et la résilience du Luxembourg comprend un investissement dans la numérisation de l’Agence nationale pour l’emploi (ADEM) afin de relever les défis découlant des changements majeurs affectant le marché du travail. L’objectif de cet investissement est de numériser l’Agence pour le développement de l’emploi (ADEM) en améliorant ses ressources informatiques. Cela permettra d’accroître l’efficacité de l’ADEM, notamment en accélérant les processus au sein de l’organisation, en créant une approche plus personnalisée et en améliorant l’exécution et le contrôle de l’aide financière aux bénéficiaires. 

Doté d’un investissement de 1,5 millions d’euros, le programme FutureSkills aide les demandeurs d’emploi à entrer sur le marché du travail en les dotant de compétences techniques, numériques et managériales pertinentes grâce à l’apprentissage et à l’apprentissage en ligne. Bien que le projet de plan pour la reprise et la résilience ait été achevé, les nouveaux demandeurs d’emploi continuent de bénéficier des licences d’apprentissage en ligne acquises dans le cadre du projet. 

MyGuichet est une demande de procédure administrative entre les administrations publiques et les citoyens et les entreprises. Avec l’investissement pour la reprise et la résilience de 0,86 millions d’euros, de nouveaux services sont progressivement ajoutés à l’application, y compris des demandes d’aides d’État ou de permis de chasse. Au cours du second semestre 2023, l’application proposera des rendez-vous virtuels.  

Possibilités de financement 

Des possibilités de financement pour le perfectionnement et la reconversion professionnels afin de soutenir les compétences numériques des individus et des organisations sont disponibles sous la forme de prêts, de subventions et d’instruments financiers. Pour la période 2021-2026, la plupart des activités de transformation numérique sont financées par la facilité pour la reprise et la résilience, mais aussi par des activités relevant d’Horizon, d’Erasmus +, des Fonds ESI et de l’EEE. Vous trouverez de plus amples informations sur la page de la coalition en faveur des compétences et des emplois numériques du Luxembourg et dans l’ article sur la plateforme pour les compétences et les emplois numériques.